Le Gouvernement a officiellement présenté au Parlement de la Transition le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2025. C’était à la faveur d’une plénière tenue ce lundi, 9 écembre 2024, à l’hémicycle du palais du peuple sous la présidence de Dr Dansa Kourouma, Président du Conseil National de la Transition (CNT).
En présence du Premier ministre, Amadou Oury Bah qui a conduisait l’équipe gouvernementale devant les conseiller nationaux, le pool économique et financier a déroulé les grands axes dudit projet de loi de finances initiale pour l’exercice 2025.
Dentrée, les ministres du Plan et de la coopération internationale, Ismaël Nabé, de l’Economie et des finances, Mourana Soumah et le vice-gouverneur de la Banque Centrale de la République (BCRG), Mohamed Lamine Conté, ont tour à tour insisté sur l’environnement économique mondial, régional et sous régional.
« Le projet de budget 2025 traduit notre ambition commune de construire une Guinée prospère. Il repose sur des choix stratégiques alignés sur les aspirations de nos concitoyens et les exigences du développement durable », a expliqué le ministre de l’Economie et des Finances.
Les prévisions budgétaires pour 2025 reposent sur les principales hypothèses du cadrage macroéconomique de novembre 2024, ci-après :
• un taux de croissance du PIB de 7,0% ;
• un taux d’inflation moyen annuel de 6,0% ;
• un taux de change de 8 489 GNF pour 1 USD.
Sur cette base, les agrégats budgétaires pour 2025 qui en decoulent se présentent comme suit :
• Recettes totales : 34 473,4 Mds GNF ;
• Recettes propres : 33 037,6 Mds GNF, soit 96% des recettes totales ;
• Dépenses totales : 41 897,8 Mds GNF ;
• Déficit budgétaire : 7 424,4 Mds GNF, soit 2,8% du PIB.
Les recettes budgétaires prevues en 2025 augmentent de 12,1% par rapport à la Loi de Finances Rectificative 2024, et proviennent principalement des recettes fiscales, qui représentent près de 90% des projections annuelles. Les recettes minières constituent environ 20% des recettes fiscales et la pression fiscale est estimée à 12% pour l’exerice 2025.
Les dépenses budgétaires augmentent de 8,4% par rapport à 2024, et se décomposent en dépenses courantes pour 62,3% et en dépenses d’investissement pour 37,7%. Les dépenses budgétaires sont financées à 83,1% par les ressources propres.
En outre, les dépenses obligatoires de ce projet de budget s’élèvent à 24 093,2 Mds GNF, soit 71% des recettes liquides prévues en 2025. Elles comprennent notamment :
• Les salaires civils et militaires : 10 035,4 Mds ;
• La subvention au prix de l’électricité : 3 000 Mds ;
• Les pensions civiles et militaires : 2 218,2 Mds ;
• Les intérêts de la dette : 2 156,0 Mds ;
• Le fonctionnement des forces de défense et de sécurité : 1 265,1 Mds ;
• Les ressources des budgets d’affectation spéciale (BAS) : 1 194,65 Mds ;
• Les achats de médicaments, de vaccins et d’engrais : 472,8 Mds ;
• Le fonctionnement des hôpitaux : 358,5 Mds ;
• Les bourses des étudiants en Guinée et à l’Etranger : 266,4 Mds ;
• Le fonctionnement des ambassades : 211,1 Mds ;
• Le fonctionnement des Institutions Républicaines : 200,6 Mds.