La défaite de la Guinée face à l’Ouganda le 25 mars 2025 (1-0) marque un tournant inquiétant dans la campagne des qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Cette rencontre, qui s’est déroulée à Kampala, a exposé les faiblesses du Syli National, une équipe en quête de stabilité et de performances cohérentes.
1. Un manque de réaction tactique et technique
Le match a été marqué par une domination nette de l’Ouganda, qui a su profiter de la passivité guinéenne. La première mi-temps a été catastrophique pour la Guinée, qui n’a pas réussi à cadrer une seule frappe, un indicateur frappant de son absence de lucidité offensive. L’ouverture du score à la 36e minute, sur un coup-franc parfaitement exécuté par Allan Okello, a mis en lumière les lacunes défensives et la gestion incertaine du gardien Soumaila Sylla. Cette erreur, symbolique d’une équipe qui manque de concentration et de rigueur dans les moments clés, a clairement plongé la Guinée dans une position difficile.
2. Des ajustements tactiques insuffisants
Le sélectionneur guinéen, Michel Dussuyer, a tenté de réagir après la pause en modifiant son dispositif, notamment avec les entrées d’Ibrahim Diakité et Cheick Condé. Cependant, ces changements n’ont pas suffi à renverser la vapeur. La Guinée, malgré des efforts pour se réorganiser, n’a pas été en mesure de mettre en danger les défenseurs ougandais. L’équipe a semblé manquer de créativité, d’énergie et de cohésion pour déstabiliser un adversaire bien organisé.
3. Un impact sur les qualifications pour 2026
Cette défaite est lourde de conséquences pour la Guinée. Avec seulement 7 points en six matches, l’équipe voit ses chances de qualification pour la Coupe du Monde 2026 s’amenuiser. L’Ouganda, avec 9 points, creuse l’écart et devient un concurrent direct pour la qualification. Les prochaines rencontres en septembre contre la Somalie et l’Algérie seront cruciales. La Guinée doit absolument réagir et commencer à engranger des points pour espérer rester dans la course.
4. La pression politique et sociale
Le contexte autour de l’équipe est également influencé par la pression sociale et politique, avec une forte attente du public et des autorités guinéennes. L’équipe doit faire face non seulement à la pression de résultats sur le terrain, mais aussi à des attentes croissantes liées à la politique intérieure du pays. Ces facteurs externes peuvent parfois peser lourdement sur la dynamique d’une équipe, en particulier dans des moments de crise sportive.
Conclusion
En définitive, la défaite face à l’Ouganda est un avertissement sérieux pour le Syli National. Les lacunes défensives, l’inefficacité offensive et les choix tactiques questionnables sont des signes inquiétants à un moment crucial des qualifications. Il est impératif que la Guinée se réorganise, fasse preuve de plus de rigueur et de détermination pour espérer se qualifier pour la Coupe du Monde 2026. Le chemin est encore long, mais les marges de manœuvre se réduisent de plus en plus.
Daouda Youla