En visite à la Maison des jeunes de Kankan, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mory Condé, a interpellé les organisations faîtières sur leur rôle dans le processus de recensement biométrique. Il a également lancé un avertissement clair aux imams : désormais, aucun défunt ne devra être enterré sans avoir été recensé, interdisant la prière funèbre pour ceux ne disposant pas d’un acte de recensement.
<<Au temps d’Ebola, c’est comme ça que la Guinée a enregistré beaucoup de morts. Quand les gens allaient à l’hôpital, les médecins prescrivaient des médicaments en pensant que c’était juste une diarrhée. Il n’y avait aucun papier qui permettait de savoir que ce nombre était à l’hôpital pour la diarrhée.
Il n’y avait aucun papier qui permettait de savoir que ce nombre était à l’hôpital pour la diarrhée. C’est quand ça a commencé à devenir trop important que des dispositions ont été prises pour savoir réellement de quoi il s’agissait. S’il y avait des numéros personnels, il aurait été très facile de détecter ces genres de situations. Mais il y a une autre chose dans ce recensement : nos cimetières.
Après ce recensement, beaucoup de vos morts pourriront entre vos mains. Si ce recensement finit sans que vous ne vous fassiez recenser, je jure que vous n’enterrerez pas vos morts dans les cimetières. Peut-être que vous les enterrerez chez vous, et si on prend quelqu’un dans ce cas, vous irez en prison. C’est la loi guinéenne qui dit que personne ne doit être enterré sans connaître la cause de sa mort, sans que les médecins ne mettent un certificat de décès sur son corps. Quand on ajoute ce papier, une copie doit aller à la mairie. Le papier délivré à la mairie doit être donné au gardien du cimetière avant d’accéder à l’intérieur du cimetière. Après ce recensement, tout gardien qui accepte un corps dans un cimetière sans papier aura affaire à la loi, et l’imam qui prie sur un corps sans connaître les causes de sa mort devra aussi s’expliquer. »
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