Le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée ( SPPG), n’a pas tardé à réagir dès après la condamnation de Bakary Gamalo Bamba, directeur de publication du journal « Le Baobab ». Sékou Jamal Pendessa, qui a exprimé son incompréhension et ses réserves, a indiqué bien que la liberté du journaliste soit préservée, mais la décision du tribunal soulève des interrogations sur le respect des droits des journalistes, notamment leur vie privée.
Si la liberté de M. Bamba a été préservée, Sékou Jamal Pendessa a estimé que cette décision judiciaire soulève des questions profondes sur les libertés accordées aux journalistes en Guinée.
« J’ai un sentiment mitigé », a déclaré Sékou Jamal Pendessa. « D’un côté, je me réjouis que le doyen Bakary Gamalo Bamba recouvre sa liberté, c’est une joie pour nous. Mais, d’un autre côté, je déplore qu’il ait été condamné sur la base du code pénal alors qu’il exerçait son métier de journaliste. »
Pour le président du SPPG, la condamnation de Bakary Gamalo Bamba est d’autant plus préoccupante qu’elle repose sur un cadre légal que, selon lui, les magistrats ne maîtrisent pas. « Les juges semblent ignorer l’existence des lois protégeant le journaliste, ce qui est inquiétant. Cette situation pourrait ouvrir la porte à d’autres condamnations injustifiées », a-t-il ajouté.
Pendessa a également soulevé un point délicat concernant la saisie du téléphone de Bakary Gamalo Bamba, un acte qu’il considère comme une violation flagrante de la vie privée du journaliste. « Le téléphone, c’est la vie privée d’un journaliste. Or, le président du tribunal qui a porté plainte contre lui pour atteinte à la vie privée a, lui-même, autorisé la confiscation du téléphone de Bakary Gamalo Bamba. C’est une contradiction flagrante », a-t-il dénoncé.
Le président du SPPG a aussi rappelé les circonstances dans lesquelles le téléphone du journaliste a été fouillé contre sa volonté, un acte qui a, selon lui, exacerbé l’atteinte à la vie privée de Bakary Gamalo Bamba. « On ne doit pas traiter un journaliste comme un criminel. Respectons sa vie privée et ses droits », a insisté Sékou Jamal Pendessa, soulignant que de telles pratiques pourraient avoir des conséquences graves pour la liberté d’expression en Guinée.