Cela met en avant le choc de l’interruption, l’ampleur des pertes et l’action des organisateurs tout en attirant l’attention du lecteur.
« Le budget de ce festival, c’est connu de tous. Ça nous a pris une année de travail. Le budget de ce festival, c’est plus d’un milliard de francs guinéens. C’est connu, ce n’est pas caché. Il ne faut pas juste voir le jour du festival. Les préalables, avant d’arriver au festival, ça nous a pris neuf mois. Quand on a lancé, on a commencé la com’, ça nous a pris neuf mois », a fait savoir Foté Mohamed Kalé.
Des pertes matérielles considérables et les chiffres avancés par les organisateurs donnent le tournis. « 30 stands de Lafidi démolis, où chaque vendeuse servait en moyenne 40 kilos de riz par jour ; 20 stands de boissons locales, contenant plus de 1000 bouteilles de jus, perdus dans le chaos, 15 tentes d’exposition, dédiées à la promotion du contenu local, détruites ; 10 stands de partenaires, qui avaient cru au projet, anéantis. Une décoration unique en Guinée, considérée comme ‘’l’âme du festival’’, complètement ravagée. Des équipements volés, notamment des ventilateurs appartenant aux partenaires. Une cinquantaine de travailleurs qui comptaient sur le festival pour être rémunérés, mais qui restent aujourd’hui sans salaire », a énuméré le commissaire général du festival Lafidi, qui dit ne pas être exhaustif.
Face aux spéculations affirmant que les organisateurs auraient été indemnisés par les autorités, Foté Mohamed Kalé a fermement démenti. « Au-delà de ces travailleurs, il y a une autre rumeur qui nous inquiète. Il circule comme rumeur que nous avons été contactés par les autorités qui nous ont dédommagés. Je m’inscris en faux. Je dis que c’est une contre-vérité. Je l’ai dit, je suis catégorique là-dessus, toute l’équipe est catégorique là-dessus. Aucune autorité ne nous a appelés pour nous donner, dire, tenez, voici les dédommagements. Donc, la rumeur a été telle que les vendeuses ont entendu ça, elles ont pris cela au sérieux et elles menacent de nous poursuivre parce que c’est nous qui les avons invitées là-bas. Donc, si elles apprennent qu’à la suite du déguerpissement que nous avons reçu par les autorités, nous avons été dédommagés, forcément elles vont s’attendre à être dédommagées aussi », a-t-il expliqué.